mercredi 4 avril 2007, par samarkand. oulala.net.
"J’ai vingt cinq et je suis musulmane. Il ne se passe pas un jour où je ne lis, où je n’entends, où je ne vois une attaque manifeste ou insidieuse contre ma religion. Alors je pourrais faire comme certains, passer mon temps à m’excuser, à me justifier du choix que j’ai fait. Je pourrais mettre en avant « l’islam Bisounours », faire plaisir à l’intégriste laïcarde Caroline Fourest en me déclarant « musulmane républicaine » ou encore « musulmane laïque » ou encore « musulmane modérée »...Je suis fière d’être ce que je suis, je revendique mon appartenance à la dynamique islamique avec ces aspérités, ses droits, ses devoirs, sa pratique exigeante et qui m’apporte tant de satisfactions." lire plus
commentaire sur l'article par François Xavier. J'ai choisi de le rapporter ici pour sa pertinence et sa lucidité.
-"Bravo !C’est très bien d’assumer son identité, d’être en accord avec ses principes, de ne pas baisser la tête ... mais, car il y a toujours un MAIS, il ne faut pas oublier, non plus, ou l’on est ...
On est en France, pays des droits de l’homme, soit, mais pays, tout de même, ne vous en déplaise, foncièrement laïc, tout en étant fièrement ancré dans les valeurs chrétiennes, laïc donc pour que, justement, toutes les religions puissent cohabiter dans la paix et le respect mutuel. Mais cohabiter ne veut pas dire accepter tout et n’importe quoi. Pour demeurer un pays laïc, une société laïque où tout le monde a sa place, il convient un minimum de s’avoir s’adapter à la couleur locale. Et en l’occurrence ce n’est pas afficher de manière ostensible et prosélyte sa différence, car l’on est à deux doigts de la provocation, et les imbéciles n’attendent que cela. Même si on peut y ressentir des relents de fanatisme, il est clair que c’est au citoyen de s’adapter à la France, et non à la France à s’adapter à tous ceux qui veulent venir y vivre. Il convient donc de respecter ce qu’il y a au fond du cœur de nombreux français, qui ne sont ni franchouillards ni racistes, et qui n’aiment pas tant que cela de voir des femmes - ou des hommes - en boubous en bas de chez eux, des femmes voilées, des Rabbi Jacob à tous les coins de rue. Bigarrée, soit, cette société-là est amusante à voir, mais l’exemple britannique qui a tout laissé filer est en train de nous démontrer que l’assimilation, l’intégration commence par respecter le pays d’accueil, donc les us et coutumes, les lois en vigueur, les traditions ; et ici, en France, la tradition est laïque à obédience chrétienne, c’est ainsi ... Aller donc porter votre crucifix en Arabie Saoudite, voire en Israël (où la vente de la Bible est interdite) et vous comprendrez comment vous serez accueilli, car ce sont des pays religieux.
Donc, pour que notre amie puisse vivre pleinement et en parfait accord avec elle-même sa foi, il convient qu’elle ne porte pas son foulard aux yeux de tous. La laïcité c’est aussi le respect des autres, et s’imposer aux autres de manière trop voyante, donc trop violente, c’est aussi prendre le risque d’aller au-delà du possible. Sans entrer dans le détail qui prouve qu’une femme voilée n’est pas en accord avec l’islam (qui n’a jamais demandé à ses femmes de se voiler, n’en déplaise aux théologiens éclairés) car le voile n’est rien d’autre que la marque de l’intégrisme, d’un double intégrisme : le tribal, l’originel, celui qui rabaisse les femmes depuis que l’homme est homme et qui n’a rien à voir avec la religion mais qui est là dans le seul but de marquer sa domination de mâle, sa propriété du dominant sur le dominé ; et puis le religieux passant par là, s’appuyant sur les dénis intervient, mais dans un tout autre sens, celui de « couvrir vos femmes », pas la tête, mais la poitrine qu’elles exhibaient en youyoutant pour stimuler les hommes qui partaient au combat, histoire de leur laisser deviner ce qui les attendaient s’ils revenaient vainqueur de la razzia ... Ensuite les intégristes ont déformé les textes et institués aux femmes de porter le voile ; trahison des pensées de l’origine ... Un tout petit peu de recherche, désormais à la portée de tous grâce au Net, permettra de savoir de quoi il en retourne. Jamais, ô grand jamais, une femme musulmane, digne, honnête, fière et libre, n’est obligée de porter ce fichu sur la tête qui la fait ressembler à rien ; et surtout pas à une femme.
Tout cela pour en revenir à nos idées : il n’est pas concevable, sauf à vouloir faire exploser le tissu social et culturel qui unit - pour combien de temps encore ? - les français entre eux, de tolérer et d’accepter que tout un chacun s’affiche avec des signes ostentatoires de la religion qui baigne son cœur. Une femme voilée, un homme avec une kipa, un sikh à turban, ou tout autre forme de religion affichée, n’est pas acceptable à tous les coins de rue, dans les services administratifs, à l’école, dans l’entreprise. Cela est - et doit le rester - du domaine réservé de la sphère privée."
On est en France, pays des droits de l’homme, soit, mais pays, tout de même, ne vous en déplaise, foncièrement laïc, tout en étant fièrement ancré dans les valeurs chrétiennes, laïc donc pour que, justement, toutes les religions puissent cohabiter dans la paix et le respect mutuel. Mais cohabiter ne veut pas dire accepter tout et n’importe quoi. Pour demeurer un pays laïc, une société laïque où tout le monde a sa place, il convient un minimum de s’avoir s’adapter à la couleur locale. Et en l’occurrence ce n’est pas afficher de manière ostensible et prosélyte sa différence, car l’on est à deux doigts de la provocation, et les imbéciles n’attendent que cela. Même si on peut y ressentir des relents de fanatisme, il est clair que c’est au citoyen de s’adapter à la France, et non à la France à s’adapter à tous ceux qui veulent venir y vivre. Il convient donc de respecter ce qu’il y a au fond du cœur de nombreux français, qui ne sont ni franchouillards ni racistes, et qui n’aiment pas tant que cela de voir des femmes - ou des hommes - en boubous en bas de chez eux, des femmes voilées, des Rabbi Jacob à tous les coins de rue. Bigarrée, soit, cette société-là est amusante à voir, mais l’exemple britannique qui a tout laissé filer est en train de nous démontrer que l’assimilation, l’intégration commence par respecter le pays d’accueil, donc les us et coutumes, les lois en vigueur, les traditions ; et ici, en France, la tradition est laïque à obédience chrétienne, c’est ainsi ... Aller donc porter votre crucifix en Arabie Saoudite, voire en Israël (où la vente de la Bible est interdite) et vous comprendrez comment vous serez accueilli, car ce sont des pays religieux.
Donc, pour que notre amie puisse vivre pleinement et en parfait accord avec elle-même sa foi, il convient qu’elle ne porte pas son foulard aux yeux de tous. La laïcité c’est aussi le respect des autres, et s’imposer aux autres de manière trop voyante, donc trop violente, c’est aussi prendre le risque d’aller au-delà du possible. Sans entrer dans le détail qui prouve qu’une femme voilée n’est pas en accord avec l’islam (qui n’a jamais demandé à ses femmes de se voiler, n’en déplaise aux théologiens éclairés) car le voile n’est rien d’autre que la marque de l’intégrisme, d’un double intégrisme : le tribal, l’originel, celui qui rabaisse les femmes depuis que l’homme est homme et qui n’a rien à voir avec la religion mais qui est là dans le seul but de marquer sa domination de mâle, sa propriété du dominant sur le dominé ; et puis le religieux passant par là, s’appuyant sur les dénis intervient, mais dans un tout autre sens, celui de « couvrir vos femmes », pas la tête, mais la poitrine qu’elles exhibaient en youyoutant pour stimuler les hommes qui partaient au combat, histoire de leur laisser deviner ce qui les attendaient s’ils revenaient vainqueur de la razzia ... Ensuite les intégristes ont déformé les textes et institués aux femmes de porter le voile ; trahison des pensées de l’origine ... Un tout petit peu de recherche, désormais à la portée de tous grâce au Net, permettra de savoir de quoi il en retourne. Jamais, ô grand jamais, une femme musulmane, digne, honnête, fière et libre, n’est obligée de porter ce fichu sur la tête qui la fait ressembler à rien ; et surtout pas à une femme.
Tout cela pour en revenir à nos idées : il n’est pas concevable, sauf à vouloir faire exploser le tissu social et culturel qui unit - pour combien de temps encore ? - les français entre eux, de tolérer et d’accepter que tout un chacun s’affiche avec des signes ostentatoires de la religion qui baigne son cœur. Une femme voilée, un homme avec une kipa, un sikh à turban, ou tout autre forme de religion affichée, n’est pas acceptable à tous les coins de rue, dans les services administratifs, à l’école, dans l’entreprise. Cela est - et doit le rester - du domaine réservé de la sphère privée."