jeudi 22 mai 2008

communautarisme.net/

Tribune d'Eric Zemmour, Le Monde, édition du 12 octobre 2007

Réplique d'un "réactionnaire" au président de SOS-Racisme.[...] Sopo ne sait pas qu'on a lu Pierre-André Taguieff ; on a bien compris que le progressisme antiraciste n'était que le successeur du communisme, avec les mêmes méthodes totalitaires mises au point par le Komintern dans les années 1930 "Tout anticommuniste est un chien", disait Sartre. Tout adversaire de l'antiracisme est pire qu'un chien. En tout cas, dit Sopo, ne devrait pas être invité à la télé. La télé, c'est important pour Sopo. C'est vrai, on ne l'y voit pas assez. Amis producteurs, faites quelque chose !

Pendant vingt ans, l'antiracisme, Sopo le reconnaît lui-même, a régné en maître sur nos esprits. Alors, faisons son bilan. Le multiculturalisme qui remplace l'assimilation ; l'ethnicisation des questions sociales plutôt que la lutte des classes ; la déconstruction du roman national remplacé par la concurrence victimaire ; la haine institutionnalisée de la France autour de la figure totémique de Dupont Lajoie.

Idiots utiles du capitalisme
L'antiracisme fut le rideau de fumée qui occulta la soumission socialiste aux forces libérales. Les antiracistes ont avec la finance internationale un point commun essentiel : le refus des frontières. Avec les progressistes de tout poil, ils ont détruit les derniers obstacles à la toute-puissance du marché : famille traditionnelle, nation, Etat. Les premiers servent les intérêts de la seconde. Idiots utiles du capitalisme.

Osons donc ce que Sopo interdit ; réintroduisons le réel dans le débat récent autour de l'immigration. Selon le ministère des affaires étrangères, 30 % à 80 % des actes d'état civil sont frauduleux en Afrique. Les mariages entre Français et étrangers représentent désormais près de 30 % des mariages transcrits dans notre état civil ; la moitié de ces 90 700 mariages ont été célébrés à l'étranger en 2005 ; la progression en dix ans des mariages de Français au Maghreb et en Turquie a explosé de 731 %. En 1994, ils étaient 1 129 ressortissants algériens à épouser un Français. En 2005, ils sont 12 457. Onze fois plus. L'amour, bien sûr Sopo !

En vérité, c'est l'échec de l'intégration qui nourrit l'immigration d'aujourd'hui. Dans les cours de récréation de nos écoles, les enfants se regroupent par clans ethniques qui s'ignorent ou se détestent : "Les rebeus, les reunois, les feujs, les noichs ou les caifrans". Et l'insulte suprême est : "Sale Français !" Les enfants juifs sont interdits d'école publique dans nombre de banlieues et sont contraints de se replier sur les écoles confessionnelles. Les bandes ethniques s'affrontent à la gare du Nord. Lors de la présidentielle, on a vu à l'oeuvre un terrifiant vote ethnique, comme l'a justement noté Jérôme Jaffré (Le Monde du 8 juin) : 94 % des électeurs qui se disent musulmans ont voté Ségolène Royal ; 77 % de ceux qui se disent catholiques pratiquants ont voté Nicolas Sarkozy.

Mais tout cela n'existe pas. Vous avez rêvé, braves gens. Tout va très bien, Madame la Marquise. C'est Dominique Sopo qui vous le chante. En lisant Sopo, j'ai compris que je n'étais qu'un prétexte. Sopo en veut au peuple français d'avoir voté pour des "députés extrémistes" (il parle d'élus UMP, pas de chemises brunes). Et aussi sans doute, un président extrémiste. Il reproche surtout aux "compagnons de route antiracistes" de rester silencieux. C'est triste de se retrouver seul. Mais peut-être les compagnons de route sont-ils sidérés par cette réalité que je décrivais à gros traits. Naïveté stupide de réactionnaire borné.


La diversité dans la Constitution : danger !

communautarisme.net

Le projet défendu par le président de la République risque fort de réduire la liberté d'expression, la laïcité et la diversité réelle des convictions.

[...] En France, l'implication de l'Etat serait sans doute inévitable, non seulement pour le financement, mais également pour faire observer le respect de la diversité par la justice, ne serait-ce qu'en se référant au nouveau préambule de la Constitution.

[...] En premier lieu, une inscription de la diversité dans la Constitution ne peut que favoriser l'essor des communautarismes. Dès lors que l'Etat encourage la diversité des croyances, il favorise inévitablement la formation de communautés qui, fortes de leur reconnaissance constitutionnelle, seront encore plus tentées d'exiger que les lois tiennent compte de leurs spécificités. C'est ce que revendique déjà la Charte des musulmans d'Europe signée le 10 janvier dernier à Bruxelles. Allant dans ce sens, l'archevêque de Cantorbéry, le révérend Rowan Williams, vient de qualifier d'"inévitables" la reconnaissance et l'application en Grande-Bretagne de certaines dispositions de la charia (droit coranique), notamment en matière de différends financiers ou conjugaux.

[...] En outre, la conception américaine de la diversité autorise chaque mouvement de pensée à exprimer sa doctrine et ses opinions. La contrepartie de ce respect de la diversité poussé à l'extrême, c'est que nul n'est en droit de se plaindre des opinions des autres, même s'il les juge blessantes pour ses propres croyances. Les notions de blasphème ou de sacrilège ne peuvent être retenues. La liberté d'expression n'est limitée que s'il est démontré que son usage va provoquer des atteintes immédiates aux personnes.

Sans la garantie d'une telle liberté d'expression, il est à craindre que la diversité inscrite dans le préambule au nom du respect de toutes les croyances ne dégénère rapidement en une diversité des susceptibilités. Jusqu'à présent, jouant à la fois sur la mauvaise conscience des Européens et sur leur couardise, ceux qui refusent un islam historisé et s'adaptant à l'évolution du monde sont plus souvent parvenus à leurs fins par des pressions ou des menaces que par des décisions de justice. Ils ont ainsi progressé dans d'innombrables domaines, que ce soit en matière éducative comme l'a montré en 2004 le rapport Obin, de mixité dans les piscines, ou de réduction de facto de la liberté de la presse.

mardi 20 mai 2008

Grande mosquée à Marseille: le tribunal administratif refuse le bail emphytéotique

maire-info.com
Le tribunal administratif de Marseille a annulé hier une délibération municipale qui mettait à la disposition d'une association cultuelle, sous la forme d'un bail emphytéotique, un terrain pour la construction d'une grande mosquée dans la cité phocéenne.
«Le dit bail emphytéotique administratif litigieux doit être regardé comme accordant une subvention à l'association cultuelle», a-t-il précisé dans son jugement. Signé pour une durée de 99 ans, le bail prévoyait le versement d'un loyer symbolique de 300 euros par an. Le tribunal a estimé le projet en violation avec l'article 2 de la loi du 9 décembre 1905 sur la séparation de l'Eglise et de l'Etat. Il a suivi les conclusions du commissaire du gouvernement qui avait jugé le prix de ce loyer «anormalement bas» par rapport au prix du marché immobilier. Il a également mis en exergue un «manque d'information des élus» auxquels n'a pas été communiqué la «valeur fiscale» du terrain.
Le maire de Marseille, Jean-Claude Gaudin, avait fait voter, le 17 juillet 2006, une délibération autorisant la location d'un terrain de 8.600 mètres carrés dans les quartiers du nord de la ville à l'association «La mosquée de Marseille». Le but était de permettre l'édification d'un «lieu de culte significatif» dans la deuxième ville de France et de «faire sortir l'islam des caves» comme le souhaitait les dignitaires musulmans locaux. Le projet d'un coût de six millions d'euros devait être financé par des fonds privés en raison de la loi de 1905.

Le maire de Draguignan refuse de participer au financement de la mosquée

varmatin.com

Le maire Max Piselli a pris connaissance « avec surprise » de notre article sur l'éventuelle construction d'une mosquée à Draguignan et apporte des éléments de réponse... très réservés।

Dans notre édition du 6 mai, l'association culturelle musulmane de la Dracénie et le conseil régional du culte musulman réclamaient un lieu de culte et culturel digne de ce nom à Draguignan. Selon les dirigeants, dont le président Slimane Hamdaoui, le terrain pourrait être fourni par la mairie et le bâtiment financé par la communauté musulmane.

Seul bémol, si le maire a prêté la MSJ pour la rencontre, il affirme désormais ne pas avoir été tenu au courant du projet de mosquée et dénonce les moyens de pression. Il affirme :

« Je déplore et condamne la pression dont la ville de Draguignan, la seule du Var dans ce cas, fait subitement l'objet de la part de l'Association Culturelle des Musulmans de la Dracénie et de son président.

Son attitude et ses méthodes ne plaident certainement pas en faveur de la cause qu'il défend. Par ailleurs, je tiens à préciser que contrairement a ce qui est insinué, je n'ai jamais accordé un rendez-vous le 30 mai, à M. Abderrahmane Ghoul que je ne connais pas et n'ai jamais rencontré. Je rappelle en outre que la ville n'est nullement responsable de la situation actuelle dans laquelle se trouve le culte musulman.

Ses pratiquants se réunissaient jusqu'alors dans un immeuble de la rue Jean Boyer dont le propriétaire n'a pas souhaité renouveler le bail. Je ne vois donc pas pourquoi on rendrait aujourd'hui la mairie responsable de l'absence d'un lieu de culte musulman et surtout pourquoi on la mettrait en demeure de régler ce problème.

Je tiens en conséquence à préciser et éclaircir plusieurs points pour les Dracénois :

1 - La Ville ne dispose pas aujourd'hui d'un terrain de 3 000 m2 à mettre à disposition de quelque culte que ce soit.

Les seuls terrains disponibles sont aujourd'hui destinés à accueillir des équipements publics, d'intérêt général, qu'il n'est pas question de remettre en cause.

2 - Même si la Ville disposait d'un tel terrain, elle ne saurait prendre la décision de l'affecter à un culte sans avoir auparavant procédé à une large consultation de tous les Dracénois.

3 - La loi du 9 décembre 1905 sur la séparation de l'Église et de l'État précise clairement dans son article 2 « La République ne reconnaît, ne salarie, ni ne subventionne aucun culte. En conséquence, à partir du 1er janvier qui suivra la promulgation de la présente loi, seront supprimées des budgets de l'État, des Départements et des Communes, toutes dépenses relatives à l'exercice des cultes. »

Dans son Titre IV, article 19, dernier alinéa, il est clairement précisé concernant les associations pour l'exercice des cultes, qu'elles « ne pourront, sous quelque forme que ce soit, recevoir des subventions de l'État, des Départements ou des Communes. » La pratique religieuse relève, depuis plus d'un siècle maintenant, de la seule conscience privée de chaque individu. La collectivité n'a donc aucune obligation vis-à-vis des confessions religieuses.

Ce principe fondamental de laïcité est profondément ancré dans la société française et assure la cohésion de notre pacte républicain.

4 - Il est tout à fait possible à l'Association Culturelle des Musulmans de la Dracénie de rechercher des solutions dans le secteur privé plutôt que de vouloir forcer la main à la Collectivité publique.

5 - La perspective des élections au sein du Conseil Français du Culte Musulman semble conduire les responsables locaux des différents courants à des surenchères dont le but « électoraliste » n'échappe à personne.

Je pense pour ma part que la question des lieux de cultes pour la pratique de l'Islam doit être abordée avec sérénité et franchise mais pas dans la précipitation et l'intimidation. Elle doit relever d'une politique générale définie par le ministère de l'Intérieur, chargé des Cultes, et non d'initiatives locales dispersées.

Je voudrais ainsi dire au président de l'association, que s'il veut que les Dracénois « n'aient pas peur de l'Islam » comme il le dit, la meilleure façon d'y parvenir n'est sans doute pas de les menacer de manifestations dans la rue, fussent-elles des prières, de nature à troubler l'ordre public.

En Démocratie, si l'on veut être respecté en tant que citoyen d'une minorité, il faut d'abord soi-même faire preuve de respect pour la majorité de ses concitoyens, dans leurs convictions, leurs croyances et leurs lois.

C'est pourquoi, je ne céderai à aucun chantage, mais serai toujours vigilant à faire respecter les lois de la République ».

Une mise au point qui risque de provoquer quelques remous. Un dossier manifestement à suivre.

commentaire - 20/05/2008 10:52 Usselio D.et JM

Félicitations,Monsieur le maire pour votre détermination à faire respecter les lois de la République, ce que sont loin de faire, malheureusement, trop d'élus.

L'ISLAM DES INTERDITS.

http://webf2246.tabnet.vwh.net
« L’islam des interdits » de Anne-Marie Delcambre est un livre récent à lire par toute personne qui s’intéresse à l’islam. Anne-Marie Delcambre est docteur en droit, docteur en civilisation islamique, et agrégée d'arabe classique. Elle enseigne l’arabe au Lycée Louis-le-Grand à Paris et donne régulièrement des conférences sur la religion islamique

EXTRAIT:

S'agissant des textes fondateurs musulmans – le Coran et la Sunna –, la question se pose de savoir si on peut s'autoriser une interprétation nouvelle, laquelle ne s'est pas jusqu'ici exprimée en terre d'Islam. En d'autres termes, est-il possible de lire la lettre de ces textes selon les conditions qu'offre le paysage mental de notre temps?

Pour les savants traditionnels de l'Islam, la réponse est un non catégorique. Ce serait une innovation blâmable (bid'a), une hérésie!

Soheib Bencheikh, dans son livre Marianne et le Prophète1, est honnête, lui, quand il écrit: « Les intellectuels se réclamant de la confession musulmane répètent sans cesse que l'Islam est fraternité, paix et tolérance. Ils ont certainement raison, mais ils n'ont aucun soutien théorique qui permette d'appuyer la plupart de leurs affirmations. Les modérés veulent embellir l'image de leur religion mais ce qu'ils disent de l'Islam ne traduit qu'un souhait. Seule la version archaïque du droit musulman demeure sur le terrain... offrant une vision globale des choses. Cependant son application dans le domaine relationnel relève de la folie. » Bien sûr que certains intellectuels musulmans voudraient que leur religion soit plus rationnelle ou plus mystique, moins juridique. On songe au cri du docteur Dalil Boubakeur, recteur de l'Institut musulman de la grande Mosquée de Paris: « Non! l'Islam n'est pas une politique ! 2» Ce lettré rationaliste ne veut pas voir « la foi encadrée dans le carcan du juridisme », dans un enclos en quelque sorte. Il craint ceux qui se réclament du droit musulman avec leur folie délirante. Il leur oppose l'Islam des philosophes, Avicenne, Averroès, oubliant un peu vite que l'Islam des juristes a violemment combattu ces philosophes. Pas seulement les juristes, le peuple aussi. Dalil Boubakeur se sent évidemment proche, par son milieu et sa culture, de cet Islam des philosophes. Mais n'en déplaise à cet aimable recteur, non! l'Islam n'est pas seulement une foi, c'est aussi une loi. Et les juristes (fuqahâ) ont toujours stigmatisé ceux qui n'avaient que le nom d'Aristote à la bouche et le petit peuple de Bagdad vomissait ces apports culturels étrangers et suivaient Ibn Hanbal. Parler de théologie sclérosée de l'Islam, d'archaïsme du droit musulman, n'empêche pas que l'Islam juridique est bien vivant dans tout le territoire musulman et que c'est même le seul Islam qui soit pratiqué. Les intégristes ne sont pas des hérétiques par rapport au système traditionnel de l'Islam. Ils veulent simplement que tout soit appliqué à la lettre. Or comment les choses pourront-elles changer puisque le Coran est considéré comme immuable et intouchable ? Le Coran en milieu musulman reste sacralisé et on est loin du débat des philosophes mutazilites qui, dès le VIIIe siècle, posèrent la question du Coran créé ou incréé.

Depuis le 11 septembre 2001, on répète que ce n'est pas cela l'Islam, que le Coran est un message de paix et d'amour, qu'il s'agit là d'une dérive politique, d'une maladie! Une mauvaise fièvre en quelque sorte! Mais si le Coran était uniquement une parole de compassion, de douceur et de pardon, valable pour tous et pour tous les temps, pourquoi ces versets autorisant le talion, prescrivant le combat? Pourquoi ces prescriptions sur l'amputation pour vol, la flagellation pour adultère? Pourquoi cette autorisation de la polygamie, même accompagnée de mise en garde, pourquoi ces versets sur la répudiation, même si

c'est le licite le plus haïssable? Pourquoi cette différence de traitement entre l'homme et la femme dans l'héritage et le témoignage? Pourquoi cette autorisation donnée à l'homme de frapper la femme, même si c'est en dernier recours? Pourquoi cette sourate 8 sur le butin, les dépouilles de guerre? Pourquoi ce rappel du massacre de la troisième tribu juive de Médine? Pourquoi ces versets contraignants sur la tenue vestimentaire des femmes? Pourquoi le verset sur la menstruation qualifiée de souillure? Pourquoi tous ces versets stigmatisant les Juifs ? Pourquoi ces invectives contre ceux qui sèment la corruption sur la terre ? Si le Coran ne mentionnait rien de ce genre, si la vie du Prophète et son comportement ne contenaient aucune trace d'appel à la vengeance, bref, si le Coran, la Sunna (imitation du Prophète) étaient au-dessus de tout soupçon concernant ce qui est reproché aux intégristes islamistes, comment ces derniers pourraient-ils justifier l'imposition du voile à la femme, la polygamie, la peine de flagellation pour la femme adultère, l'amputation de la main pour vol? Ces versets sont bien dans le Coran. Ils n'ont jamais été supprimés et le musulman, même le plus modéré, peut lire ces prescriptions. Il n'est pas juste, et surtout pas très judicieux, de laisser croire aux non-musulmans que ce sont là pures inventions, sans fondements religieux, de fanatiques musulmans, d'excités, de malades, de fous de Dieu et ceci en Iran, en Arabie saoudite, au Soudan, en Libye, en Indonésie, au Pakistan, en Algérie et aujourd'hui au Maroc.

La liste des pays s'allonge. La vérité, c'est qu'il s'agit d'un retour aux textes fondateurs islamiques. Il faut avoir le courage de le dire: dans le Coran comme dans la Sunna se trouvent certaines prescriptions qui sont intolérables pour une conscience moderne. Le Moyen Age trouvait normal de brûler les hérétiques. Le musulman traditionnel, intégriste, qui suit les textes à la lettre, n'est peut-être pas toujours très loin de cette mentalité médiévale. « Les islamistes ont une parole mortifère », déplore Latifa Ben Mansour3. Mais le discours des intégristes s'appuie indiscutablement sur les textes fondateurs de l'Islam. Pourquoi trouve-t-on si souvent chez les intellectuels musulmans ce regard mutilé, hémiplégique, qui fait qu'ils ne voient pas que la Parole de leur Saint Coran, l'exemple de leur Noble Prophète, sont bien à la base du comportement qu'ils dénoncent chez ceux qu'ils qualifient d'islamistes, d’intégristes, de frères musulmans, de « frères féroces ».

De même, en quoi Erdogan, l’ancien maire d’Istanbul en Turquie, dont le parti islamiste « Justice et Développement » a obtenu 34 % des voix, raflant 363 sièges sur 550 au Parlement, peut-il être vu par nos médias bien indulgents comme un islamiste « modéré » alors qu'il avait proclamé haut et fort: « Les minarets sont nos baïonnettes, les coupoles nos casques et les mosquées nos casernes » ?

(Extrait de l’Islam des Interdits de Anne-Marie Delcambre paru aux éditions Desclée de Brouwer en octobre 2003: « L'Islam des Interdits » d'Anne-Marie Delcambre, 146 pages. ISBN : 2-220-05415-2. 14 euros)