jeudi 18 février 2010

Conférence de Presse de Marine LE PEN : « Pour un Grenelle de l’Identité Nationale »

Texte de la Conférence de Presse :

Le Président Sarkozy a décidé d’ouvrir une réflexion sur l’identité nationale.
Par la voix du Ministre de l’immigration et de l’Identité, il a proposé l’ouverture d’une réflexion par une consultation des élus, des associations et des syndicats dans des réunions de préfectures et sous préfectures.

Syndrome de Pénélope: Le FN se réjouit du débat

Le Front national qui depuis trente ans se bat pour que cette question soit traitée comme une question fondamentale se réjouit de cette prise de conscience générale (en tout cas de ce qu’il espère l’être).
A l’évidence, des signes inquiétants nous rappellent tous les jours que la rupture du lien social et du lien patriotique fait courir à notre pays le risque de graves désordres.
Personne n’est dupe. Les risques de dislocation sont tels qu’aujourd’hui l’essentiel des moyens et de l’énergie du pays est consacré à retisser un lien social qui ne fait que s’effilocher : politique de la ville, subvention à coût de milliards d’un tissu associatifs toujours plus dense, multiplication des aides individuelles d’insertion ou de socialisation, dispositif de discrimination positive…
Malgré ces efforts sans précédent qui épuisent et ruinent le pays, la fracture nationale se creuse chaque jour davantage.

De la fracture nationale au chaos

Les sifflets de la Marseillaise au stade de France par des porteurs de carte d’identité nationale, les émeutes de banlieues de 2005, le climat dans les écoles qui interdit l’étude de certains sujets, la question du voile puis maintenant de la burqa, les mariages forcés ou les crimes « d’honneur », les ratonnades anti-blancs au cœur de Paris, la ghettoïsation voire la purification ethnique de fait de certains quartiers, de certaines écoles ou même de certains sports, la généralisation effarante et l’escalade des revendications communautaristes sont autant d’alertes qu’il serait irresponsable de ne pas analyser ou de ne pas traiter.

De l’autre côté, en silence, nombre de Français, attachés à leurs identités, à leurs valeurs vivent ces phénomènes, dans leur âme et parfois dans leur chair, comme une agression légitimement insoutenable.

Un Etat médiateur qui fuit ses responsabilités

Il faut bien le constater. Durant ces trois dernières décennies, dans de nombreuses situations, l’Etat a donné le sentiment de participer à cette opération de mutilation de l’identité française en laissant s’installer des zones où les lois et les valeurs de la République ne s’appliquent plus ; pire, il a pris l’habitude de se réfugier avec une pusillanimité coupable dans un rôle de médiateur. Des campagnes officielles de repentances insensées et injustifiées, ont diffamé et dévalorisé notre histoire nationale à laquelle s’est littéralement substitué une guerre civile des mémoires particulières.
En enseignant la honte d’eux même à nos enfants, l’Etat conduit notre pays à un destin médiocre et notre peuple à son asservissement.
Alors que nous n’avons vécu que les signes annonciateurs de plus grands tourments, il est encore temps d’oser affronter la question.

Ne pas écouter les théoriciens du laisser-aller

Comme hier en matière financière avant la crise, il se trouvera bien sûr les théoriciens du laisser-aller laisser-faire pour faire confiance à la main invisible de la providence qui nous sortira inévitablement par le haut de cette situation. L’histoire des hommes nous apprend que tout finit par s’arranger… même mal !
D’autres qui se sont illustrés au pouvoir par leur impuissance politique et qui à soixante ans ne sont pas encore sortis de leurs oraux de Sciences-po, brandiront une inévitable citation de Renan en guise de pirouette. Ce sont les mêmes qui n’ont pas entendu les sifflets du stade de France lorsque retentissait la Marseillaise ou qui veulent ignorer que certains de leurs compatriotes récents les appellent ouvertement « les batbous » (Toubabs en verlan) ou pire les « souchiens » (néologisme pour désigner les Français de souche).

Faire face aux défis modernes par une réflexion de fond

Qui peut croire que ce type d’argumentation dérisoire à coup de citations anachroniques est à la mesure du défi identitaire dans une société jetée dans la tourmente de la mondialisation ? Comment comparer l’immigration de la fin du XIX avec les flux migratoires mondiaux d’une planète dont les richesses sont au nord et l’explosion démographique au sud ? Comment au seuil du 3ème millénaire ne pas prendre en compte la poussée, sur tous les terrains, d’un certain islamisme prosélyte qui veut ignorer jusqu’à l’idée de laïcité, d’Etat ou d’individu ?
A l’évidence le débat est trop complexe et les enjeux trop importants pour être traités avec une citation d’un auteur du XIX ème siècle même estimable.

Réfléchir à l’identité nationale c’est aussi apporter des réponses à des questions quotidiennes

Le débat n’est pas qu’intellectuel. Cette réflexion fondamentale sur l’identité d’une Nation emporte des réponses à des questions quotidiennes :

- Doit-on accepter qu’un élève refuse de se plier à la règle commune ou d’assister à certains cours pour des raisons ou des prétextes religieux ?
- Doit-on admettre que pour traverser certains quartiers de France les femmes doivent se voiler sous peine d’être importunées ou violentées ?
- Doit-on accepter que des médecins hommes d’hôpitaux ne soient plus admis à examiner des patientes ?
- Que faut-il penser des horaires de piscines communautarisés ou des accoutrements aquatiques prétendument religieux?
- Que peut-faire un employeur d’une société dont un employé se présente à son poste en costume religieux?
- Doit-on admettre les rues de Paris, telle la rue Myrha dans le 18ème arrondissement bloquée à la circulation de 13h00 à 15h00 chaque semaine pour permettre la prière musulmane à même la rue ?

Toutes ces questions se sont posées et continuent de se poser. Faute d’avoir eu le courage de les affronter, l’Etat et la société laissent des individus, fonctionnaires ou agents privés, se débrouiller seuls, sommés de trouver des réponses immédiates. Inévitablement, elles sont incertaines, improvisées, parfois maladroites et toujours risquées.

La loi sur le voile à l’école est de ce point de vue, un exemple réussi d’intervention salutaire de l’Etat, même si de fait la revendication s’est élevée d’un cran et prend la forme de la burqua dans la rue.

Réfléchir à l’identité c’est poser devant les Français le problème du changement de société voulu par Nicolas Sarkozy

Au-delà de ces questions ponctuelles, aucun changement de société ne peut et ne doit, en démocratie, se faire dans la clandestinité ou de manière hypocrite.

Or, il est incontestable que M. Sarkozy a engagé la France dans un changement profond de modèle social. Progressivement sans que les Français ne s’en rendent compte, se met, en effet, en place une société communautarisée qui remplace le modèle républicain qui ne reconnaissait que les citoyens. N’est ce pas récemment qu’on a entendu le ministre de l’Intérieur évoquer « la communauté auvergnate ».

En 1976, l’Etat a commis une erreur majeure avec le regroupement familial incontrôlé en transformant l’immigration de travail en immigration de peuplement. En même temps, sans débat et sans expliquer ce choix aux Français, l’Etat changeait de modèle d’accueil de l’immigration en remplaçant l’assimilation individuelle par « l’intégration » dans les communautés respectives.

Aujourd’hui, il n’est plus possible de fuir ce type de débat car il y va du maintien de la France en tant que nation. Il y va même de la paix civile.

- Doit-on adapter notre modèle laïc et le principe de séparation des églises et de l’Etat aux pressions de certaines religions ? (ex. sont légions viande hallal à la cantine ou pèlerinage à la Mosquée organisé par le Ministère de l’Intérieur).
- Sait-on que le modèle qui s’élabore en silence, conduira à reconnaître des facilités d’emploi, de logement ou de traitement en fonction de l’appartenance communautaire ?
- Doit-on accepter que la reconnaissance de la personne et de la liberté individuelle -qui sont des valeurs chrétiennes sécularisées par la République- cède le pas devant des pratiques comme les mariages forcés ?
- Peut-on accepter de revenir au droit personnel qui soumettait les individus à des lois différentes selon leur appartenance ?
- Doit-on, comme le faisait M. Darcos en 2008, limiter notre ambition en se contentant d’être content que les enfants « parlent une langue qui ressemble au français » (Figaro- 22/10/2008) ou doit-on rendre à la langue et à sa maitrise la place centrale qui est la sienne comme composante à part entière de notre identité nationale ?
- Peut-on, sans susciter l’anathème et l’invective et atteindre trop vite le point Goodwin, s’interroger sur l’opportunité de continuer à laisser entrer de manière massive une immigration qui, par sa culture et son nombre, dissout notre identité nationale ?
- Peut-on faire le bilan de la politique d’intégration et la comparer à la politique d’assimilation abandonnée depuis près de 30 ans ?
- Peut-on mener une réflexion sur la politique de naturalisation à tour de bras créant des droits et jamais des devoirs ?
- Peut-on culpabiliser indéfiniment les Français et au-delà les Européens, lorsqu’ils prétendent au droit de défendre leur identité alors que l’on porte au pinacle toutes revendications identitaires de tous les peuples, de tous les autres continents du monde ?

Débat loyal sur l’identité : le FN ne se dérobe pas !

Le Président Sarkozy a lancé une proposition de débat. Le FN, dit Chiche !
Parce que l’amour de la France est au cœur de son projet et que cette question de l’identité lui paraît vitale, le Front National se doit de participer activement à ce débat, d’y prendre toute sa place, d’y porter et d’y défendre ses convictions sur l’identité nationale.

Le FN est légitime

Premier à porter la question identitaire dans le débat politique, le FN a mené souvent dans l’adversité de critiques injustes, une réflexion très aboutie sur le sujet ; incontestablement, il a acquis une incomparable légitimité sur le sujet.

Les conditions d’un débat loyal

A sa proposition loyale, le Front national attend légitimement du Président de la République une réponse loyale :
- Le débat ne peut se faire que dans un cadre solennel à l’échelon national c’est-à-dire à l’image de ce qui s’est fait pour l’environnement dans le cadre d’un « Grenelle de l’Identité nationale» ;
- Il ne peut pas se réduire à un semblant de débat entre élites autoproclamées ou associations non représentatives pour terminer par un rapport technocratique dont les contours et la conclusion seraient d’ores et déjà fixés. Ce débat, si débat il y a, n’aura de valeur qu’autant que ses conclusions ne seront pas dictées d’avance par des « a priori idéologiques ».
- Le débat doit associer toutes les sensibilités, les forces politiques ou associatives sans exclusive mais aussi pour donner de la profondeur à la réflexion des historiens, des philosophes, des hommes de culture, des sociologues, des démographes, des linguistes, des français expatriés, et bien sûr un panel important de citoyens (consultés par internet, par voie de sondages ou directement).
- Il doit surtout, sous peine de perdre toute crédibilité et légitimité, être accessible à l’ensemble du peuple Français par internet, mais aussi (c’est une piste) par la voie de cahiers de doléances disponibles dans tous les bâtiments publics (postes, mairies, hôpitaux…).

Il est des moments dans l’histoire d’une nation où il est possible de choisir clairement le chemin qu’un peuple prend collectivement.
Le débat sur l’identité peut-être celui-là.
C’est la raison pour laquelle, j’ai demandé, ce matin, au nom du Front National en ma qualité de Vice-présidente, un entretien au Président de la République afin de l’entretenir de ces propositions.

Scandale Quick : l'islamisme en marche.

Posté le 17 février 2010
Communiqué de Presse de Marine LE PEN, Vice-Présidente exécutive du FN :

L’annonce par la chaîne Quick de la vente exclusivement de produits halal dans 8 établissements, dont celui de Roubaix, était déjà en soi un scandale.

Le consommateur est ainsi pris en otage et doit non seulement se conformer obligatoirement à la loi islamique mais de surcroît, dans ses formes les plus rigoristes. Le choix du « tout halal » étant la conséquence du refus imposé par les musulmans les plus radicaux de la préparation de nourriture « impure » dans les mêmes lieux que la préparation de nourriture halal.

Ces mêmes consommateurs seront ainsi soumis à l’impôt islamique puisque la viande halal est taxée par des organismes musulmans de certification.

Le scandale prend une toute autre dimension lorsque l’on apprend que la chaîne Quick appartient depuis octobre 2006 à …. L’Etat !

En effet, « Qualium investissement » détient 99,63 % du capital de Quick et n’est autre que la filiale de capital investissement de la Caisse des Dépôts et Consignations, bras financier de l’Etat.

Quand on sait que la Caisse des Dépôts et Consignations devait être le fonds souverain français, on croit rêver !

C’est donc bien le chef de l’Etat qui est à la manœuvre dans le processus maintenant assumé d’islamisation forcée de la France et la mise en place de l’impôt islamique.

Enfin, l’heureux propriétaire de Quick, Albert Frère, ami de Nicolas Sarkozy (celui-ci l’a élevé à la dignité de grand-croix de la Légion d’honneur en 2008) a vu la Caisse des dépôts lui racheter sa société Quick pour 800 millions d’euros alors que celle-ci n’était valorisée qu’à 550 millions à la date de cette OPA « amicale ». Cette affaire a d’ailleurs fait l’objet de deux plaintes déposées par un acheteur évincé, l’une en France comme par hasard immédiatement classée sans suite, l’autre en Belgique, qui fait actuellement l’objet d’une instruction.

Jusqu’où va-t-on aller ?