jeudi 6 septembre 2007

La rançon des infirmières

http://gerardpince.blogspot.com

On se souvient que le régime libyen avait versé d’importantes sommes d’argent aux familles victimes des attentats contre les avions de ligne. Comment récupérer cet argent? C’est très simple: on accuse des européennes de crimes imaginaires; on les condamne à mort et on exige une rançon dont le montant est égal au dédommagement précédent. Toute l’affaire des infirmières bulgares se résume à cette comptabilité sordide.

En d’autres temps, cette incartade se serait réglée autour d’un verre de porto dans les chancelleries des pays civilisés. Une flotte aurait aussitôt appareillé avec des fusiliers marins. On aurait délivré les infirmières et canonné la racaille pour solde de tous comptes. L’expédition d’Alger en 1830 fut d’ailleurs engagée pour des motifs similaires. Officiellement, il s’agissait de récupérer une dette mais en réalité, le concert des grandes puissances ne pouvait plus supporter la piraterie d’Alger et le paiement de rançons pour racheter les esclaves chrétiens.

L’affaire des infirmières s’inscrit donc dans une tradition historique qui fait le charme de la civilisation arabe. Les demandes de subventions en faveur des terroristes de Gaza et de Cisjordanie s’inspirent de la même logique consistant à monnayer la violence contre des espèces sonnantes et trébuchantes. Chez nous cela s’appelle un chantage mais comme je souhaite contribuer au dialogue des cultures, je me dois de reproduire les arguments de nos élites: On nous explique que ces dons achèteront la paix et adouciront le sort des populations. En fait tout le monde sait qu’ils sont dépensés pour se procurer des armes et fomenter de nouveaux enlèvements. On nous dit aussi que cet argent contribuera au développement économique des territoires: En vérité, donnez leur un verger d’orangers et ils en feront un amas de gravats!

Essayons au moins de tirer les leçons de cette affaire. La sagesse voudrait qu’on dissuadât nos compatriotes de séjourner dans les pays islamiques qui font commerce d’otages (1). Il faudrait aussi annoncer qu’on ne paiera plus de rançons. En effet, au rythme ou vont les choses, on ne peut pas exclure que des membres d’ONG favorables à l’islamisme (et elles sont nombreuses) se fassent volontairement enlever afin de permettre à leurs complices d’obtenir de l’argent. A la faveur de l’obscurité qui entoure ces affaires, on risque de passer assez vite de l’humanitaire au business !

Plus largement, il conviendrait surtout d’appliquer le principe de précaution visant à proscrire toute immigration et tout tourisme en provenance ou à destination de ces pays. Contentons nous de troquer de la nourriture contre du pétrole. Cette politique est la seule qui soit de nature à nous protéger durablement.

Gérard Pince vendredi 20 juillet 2007

(1) Les consignes de sécurité du site des Affaires Etrangères pour la Libye sont moins copieuses que pour la nouvelle Zélande! A quoi sert le quai d’Orsay? A rien sinon à offrir des sinécures aux rejetons de familles illustres qui ne se sont pas encore recycler dans l’exploitation des gîtes ruraux de leurs châteaux.