vendredi 7 septembre 2007

Julien Landfried : « La gauche sociale-libérale et la gauche multicommunautariste sont d’accord sur l’essentiel




P.P. — Vous accusez les associations antiracistes d’avoir contribué au développement du communautarisme. Est-ce vraiment sérieux ?
J. L. — Les associations antiracistes ont vu leur développement s’accélérer dans les années 80 sous le double effet de l’instrumentalisation par les pouvoirs publics –ce sont des structures qui ne vivent que de subventions publiques- et de la préférence des élites pour les débats « moraux » sur les débats économiques et sociax. L’idéologie antiraciste a réussi le tour de force d’exacerber les confltits partout où elle se déploie, du fait de son penchant pour la valorisation des différences. L’antiracisme réel qui repose sur une égale conception de la dignité humaine est par définition même en contradiction avec la communautarisation de l’antiracisme (sensibilité hypertrophiée à l’« antisémitisme » dans le cas de la LICRA et de SOS Racisme, ou à l’« islamophobie » dans le cas du MRAP et de la LDH.) Il est enfin à noter que la montée de la revendication de pénalisation des critiques des excès du communautarisme, s’appuie sur la rhétorique antiraciste en demandant à ce que soit assimilée à du « racisme » tout propos critique d’un mode d’organisation communautaire ou communautariste : ainsi de l’« islamophobie » ou de l’« homophobie ».
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