jeudi 29 novembre 2007

France : Le cochon xénophobe

Journal chétien

La préfecture a donc suivi le MRAP, qui avait demandé cette interdiction parce que « sous le couvert d’une action de solidarité, il s’agit en fait d’une initiative porteuse de tous les germes de la discrimination raciale ».

La soupe au cochon a déjà été interdite à plusieurs reprises, notamment à Paris, à Strasbourg et à Nice. Le Conseil d’Etat avait même annulé une décision du tribunal administratif de Paris qui l’avait autorisée. Le tribunal administratif de Nice avait quant à lui confirmé le caractère « discriminatoire » et « xénophobe » de la soupe au cochon.

On aimerait savoir sur quelle base juridique on peut se fonder pour décréter de telles interdictions. Il n’existe certainement pas de loi qui stipule que donner à manger du cochon serait discriminatoire et xénophobe.

Du reste, si l’on entend par là qu’il s’agirait d’une discrimination envers les musulmans, ce serait contraire au principe de laïcité. La République ne connaît aucune religion. Le qualificatif de xénophobe est encore plus étonnant, car il désigne en outre les musulmans comme des étrangers, alors que nombre d’entre eux sont français.

En réalité, la justice française ne pourrait que se référer à la charia pour interdire la soupe au cochon. De fait, les préfets et les juges obéissent à l’islam, et non au droit français. Peut-être est-ce la raison du qualificatif de « xénophobe » : le droit islamique que l’on applique est encore considéré comme un droit étranger.

© yvesdaoudal.hautetfort.com