vendredi 1 juin 2007

Un peu d'histoire...Theo van Gogh.


L'assassinat du réalisateur néerlandais Theo van Gogh au nom de l'islam radical, l'émotion reste vive aux Pays-Bas.
wikipedia.org
Le 2 novembre 2004, Mohammed Bouyeri blesse Theo van Gogh avec une arme à feu dans un lieu public, puis le poursuit pour l'assassiner. Il laisse sur le corps une liste de personnes à qui il destine le même sort, dont Ayaan Hirsi Ali.
Les derniers travaux de Theo van Gogh visaient à dénoncer le manque d'intégration des musulmans néerlandais dans la société et le danger que pourrait constituer la montée de l'Islam radical pour l'Europe.
Theo van Gogh venait de réaliser un documentaire sur l'assassinat en 2002 de son compatriote, le leader populiste d'extrême droite Pim Fortuyn.
Pim Fortuyn avait étudié la sociologie à l'université d'Amsterdam et devint plus tard maître-assistant en sociologie à l'université de Groningue et à l'Université Érasme de Rotterdam.
Son parcours politique fut relativement atypique, puisqu'il fut membre du parti socialiste néerlandais, qu'il tenta en vain d'adhérer au parti communiste néerlandais et, à la fin de sa vie, fonda un mouvement populiste (qualifié d'extrême droite par certains de ses adversaires, étiquette que lui-même récusait formellement).Les positions politiques qu'il prit à la fin de sa vie furent marquées par son hostilité à l'islam et à l'immigration non-européenne aux Pays-Bas. Il basait son discours sur l'argument des différences culturelles et de l'absence de volonté d'assimilation de la part de nombreux immigrants, mais il n'a jamais évoqué de critères de race. De ce fait, Pim Fortuyn répéta à de nombreuses reprises qu'il n'avait rien de commun avec des partis habituellement classés à l'extrême droite tels que le FPÖ en Autriche, le Front national en France ou encore le Vlaams Blok (actuel Vlaams Belang) en Flandre. Il consentait tout juste à se reconnaître comme nationaliste.
Jacques Lévy espacestemps.net.
–« Le « multiculturalisme » tue. C’est en tout cas ce que pensent bon nombre de Néerlandais après l’assassinat de Theo Van Gogh, le 2 novembre 2004, Cet assassinat en rappelle un autre, celui de Pim Fortuyn, le 6 mai 2002, et possède, semble-t-il, des liens avérés avec les récentes menaces de mort visant la députée d’origine somalienne Ayaan Hirsi Ali.
De quoi s’agit-il au juste ? Sur la scène politique et dans les medias néerlandais, on a beaucoup dit que ce déchaînement de violence était la conséquence de la « tolérance unilatérale », d’une tolérance vis-à-vis de personnes et d’organisations intolérantes, qui profitent de la liberté qu’on leur octroyait pour détruire la liberté des autres. Si c’est bien le cas, cela signifie que l’une des « cultures » concernées est intrinsèquement incapable d’accepter le pluralisme. La société néerlandaise aurait laissé se développer en son sein une autre logique sociale que la sienne, et profondément antinomique avec elle. »
GÉRALD DE HEMPTINNE La Libre Belgique -" les Néerlandais, qui croyaient avoir créé un paradis social dans les polders, un exemple de tolérance que le monde ne tarderait pas à suivre, n'ont plus eu d'autre choix que de voir leur pays à la lumière crue de l'actualité. Du paradis, il ne reste pas grand-chose."