mardi 27 mars 2007

Islam de France- Frères Musulmans-UOIF : Quelles propositions pour le candidat Sarkozy en 2007 ? - par Alexandre del Valle.
1/ donner plus de visibilité aux modérés et aux libéraux, majoritaires dans les esprits mais minoritaires dans les mosquées, et de prêter main forte aux tenants d’un aggiornamento de l’Islam, s’il le faut via le statut spécial réservé au culte et la tradition théologique propres à la Région Alsace-Lorraine. (on pourrait pour cela s’inspirer des réformes théologiques audacieuses initiées par Abd al Razeq en 1925 en Egypte[1], ou Mohamed Charfi en Tunisie. 2/ oeuvrer de concert avec les organisations maghrébines et /ou anti-racistes comme SOS Racisme, Ni Putes ni Soumises, l’Association des Maghrébins Laïques de France ou l’Association des Laïques Musulmans de France, puis les mouvances franco-algériennes soufies et libérales (Islam de France de Leïla Babès, Scouts Musulmans de France du Cheikh Bentounès). Sans parler de nombreuses individualités comme Souheib et Ghaleb Bencheikh, Mezri Haddad, Malek Chebel, Latifa Benmansour, etc).Pour une Charte de l’Islam de France Quand on garde présent à l’esprit le fait que l’islamisme est une idéologie fondée sur la terreur psychologique avant même de s’incarner dans la violence terroriste physique, et quand on sait à quel point les Musulmans modérés sont soumis à des pressions souvent difficiles à supporter exercées par les Intégristes circulant dans les « quartiers », le futur président de la République serait particulièrement bien inspiré s’il osait mettre sur pied une Charte du Culte Musulman ou de l’Islam de France invitant les organisations musulmanes à signer un texte solennel consacrant les droits des citoyens musulmans mais aussi l’allégeance envers les principes fondateurs de la République. Un peu sur le modèle de ce qui fut entrepris par le grand ami du judaïsme que fut Napoléon 1er et qui consacra l’intégration de ces derniers dans les institutions françaises lorsqu’il leur fit signer une Charte établissant les compatibilités entre la Loi juive et la loi française, Nicolas Sarkozy pourrait à sommer les « orthodoxes » musulmans de France de faire primer la loi de la République sur celles de la Charià, lorsqu’il y a conflit grave de valeurs entre les deux systèmes, notamment quant au droit de changer de religion, à l’égalité d’héritages et de droits entre hommes et femmes ; la légitimité du Djihad, la justification de l’esclavage, la haine des Juifs et des Mécréants, etc. Car jusqu’à présent, le grand malentendu concernant l’Islam de France que la pensée politiquement correcte somme de considérer comme intrinsèquement « tolérant » et « ouvert », repose sur le fait que les « modérés » de l’UOIF, de la FNMF, du BOLIM, du Milli Görüs ou du Tabligh, n’ont jamais saisi la moindre occasion de dénoncer les dispositions de la Charià, hélas enseignées dans les mosquées les plus officielles, pas seulement celles des caves, qui légitiment le Djihad, les corrections physiques des femmes, la peine de mort pour l’adultère ou l’apostasie, et l’infériorité des non-Musulmans, des esclaves et des femmes. Il serait temps et ce serait l’honneur de la République de refuser que ce type d’enseignement soit promulgué au sein de l’Islam de France. Du moins au sein des courants désormais reconnus au sein du CFCM et par là revêtus de l’aura de la respectabilité institutionnelle