primo-europe.orgDans le dernier numéro de Riposte Laïque, notre ami Roger Heurtebise publiait un texte, très lu, intitulé : « Monsieur le Président de la République, accueillons Ayaan Hirsi Ali en France ».Le lendemain, dans Libération, apparaissait une pétition, proche de ce texte, signée par des personnalités tels que Pascal Bruckner, André Comte-Sponville, Chahdortt Djavann, Luc Ferry, Alain Finkielkraut, Michèle Fitoussi, Caroline Fourest, André Glucksmann, Bernard-Henri Lévy, Mohamed Sifaoui, Michel Taubman, Philippe Val, etc (Lire également le texte publié dès le 17 octobre sur Primo).Il faut se réjouir de cette initiative. Personne ne peut être insensible au sort de cette femme d’un courage exceptionnel, condamnée à mort par les assassins de Théo Van Gogh, contrainte de vivre 24 heures sur 24 sous protection policière. Rejetée d’abord par la gauche, effrayée par sa critique radicale de l’islam, elle a été ensuite abandonnée par la droite, qui l’a un temps utilisée.A notre connaissance, aucun des signataires de la pétition en faveur d’Ayaan Hirsi Ali, geste qui les honore, n’a manifesté le moindre soutien à Fanny Truchelut.
Imaginons les commentaires qui auraient attendu la propriétaire du Gîte des Vosges, si elle avait tenu les propos suivants : « Il n’y a pas de cohabitation possible entre l’islam et l’Occident ». « Le Prophète a demandé la main d’une petite fille de 6 ans et le mariage a été consommé quand elle a eu 9 ans. C’est ce qu’on appelle un pédophile. »
Ces phrases sont de la députée hollandaise.
Imaginons le rejet que susciterait, demain, Fanny Truchelut, dans une certaine gauche, si elle se faisait élire sur une liste de droite, au Parlement ou ailleurs, comme la députée d’origine somalienne. On dirait que voilà la preuve que c’est bien une réactionnaire. Abandonnée de tous, Fanny s’est contentée de prendre un avocat de droite, qui s’est contenté de faire son métier, sans le politiser. Certains, qui n’ont que compréhension pour les choix politiques d’Ayaan Hirsi Ali, ont rejeté et insulté Fanny, jugée coupable d’avoir été défendue par Alexandre Varaut.
Quand des femmes comme Wafa Sultan, dont il faut voir l'intervention, (ICI), Mina Ahadi, Chahdortt Djavann ou Taslima Nasreen parlent de l’islam comme d’un totalitarisme, sans prendre de précautions en rajoutant « islamisme », personne n’ose leur faire la leçon.